L'été en janvier
Il y a quelque chose de magique à être à l’autre bout du monde : on ne peut pas fuir.
Chanson conseillée : Jean-Louis Aubert - Du bonheur
Il y a quelque chose de magique à être à l’autre bout du monde : on ne peut pas fuir.
Au milieu des plages, de la végétation luxuriante, des cascades, de la lave séchée et des balades dans les terres, il y a ces âmes perdues qui se retrouvent sur l’île. C’est la première fois que j’y suis autant confrontée. Entre deux boulots, une envie de changer de vie, un raz le bol, une envie de beauté et de voyage, autant de raison pour être la en même temps au milieu de l’océan indien.
C’est aussi la première fois que je passe autant de temps au même endroit en dehors d’un lieu de vie. Je ne suis ni en vacances ni à fond sur le boulot. Le mixte est intéressant rendant le quotidien presque similaire à la maison avec un autre environnement et le soleil en plus. Ça fait toute la différence quand on veut observer ses façons de fonctionner !
Le fait que je ne sois pas complètement en vacances surprend et j’aime déranger, faire réfléchir, témoigner d’un autrement. J’aime que cela soit anti-conventionnel et réaliser que même si le challenge est de taille, parfois vertigineux, j’ai le contrôle de mon temps, je peux aller autant de fois que je veux aux coffee shops et c’était mon vœu le plus cher il y a cinq ans. Emprisonnés dans nos préoccupations du moment, on oublie trop souvent que l’on vit ce qu’on rêvait il y a quelques années.
D’où l’importance d’actualiser sa vision, mettre de l’intentionnalité et avancer vers nos objectifs. Tout un programme mais j’y suis presque. C’était le deal avec moi même : tu sais pas trop pourquoi tu y vas, tu suis les signes, l’occasion d’un réveillon avec une amie et ne pas avoir de regrets… oui mais en échange : tu bosses sur ton plan 2025 !
Finalement au milieu de ce bout d’univers, je suis face à moi même. À mes vieux schémas. À ces rencontres. Je découvre le vivre ensemble. Les désirs se font plus palpables et… j’ai des instants de grâce. L’univers fait sa magie dont il a le secret et je me sens soutenue même si c’est parfois challengeant.
Ce matin, j’ai visité un temple Hindou. Un temple comme celui qu’il y a au Kerala. C’est ironique car l’année dernière j’ai passé 3 jours à Kochi. J’ai vu plein de temples. Mais interdiction d’y rentrer. Le guide ce matin disait qu’ils n’aiment pas les occidentaux la bas et qu’on est considéré tout en bas des castes, bien derrière les intouchables.
Pourtant ce moment m’a paru doux, ici à la Réunion. Si ce n’est quelques règles à respecter, on peut venir prier dans un temple. À la recherche du bonheur. Sauf que le bonheur est déjà en nous, dans nos cœurs, nous sommes des dieux venus vivre une expérience humaine. Faire taire le mental, l’ego et observer chaque jour le trident de la vie : création, destruction, conservation… réparer les leçons des vies passées etc
Ce matin au milieu de ces partages et autant de tolérance, il y a quelque chose consacré à Allah et le guide assumait que oui, l’hindouisme et le bouddhisme c’était pareil.
Alors oui, les réponses sont bien à l’intérieur de nous. Et j’ai trouvé drôle que ma demande prenne forme finalement plus d’un an après… pas en Inde mais à la Réunion car je voulais vraiment découvrir un peu plus cette religion. Une étudiante m’avait conseillée de me faire faire une lecture astrologique en Inde, cela n’avait pas été possible. Je l’ai finalement fait en France par les « hasards » de la vie mais le guide en fait aussi…
En reprenant les chaussures à l’entrée du temple, une plume gisait la à côté, comme si de toute façon je n’avais rien à craindre. Et j’ai eu de beaux cadeaux soutenants et motivant pour travailler mon dharma (?) aujourd’hui.
Équilibre et réunion