Mardi soir, dans mon lit, j’ai ressenti un sentiment d’excitation et une gratitude infinie. Je tenais entre les mains un objet qui n’est pas encore sorti pour le grand public.
Je n’ai plus de blog, je ne suis plus journaliste depuis longtemps, mon podcast n’a pas d’épisodes depuis un an, et pourtant un simple message a réussi à provoquer ce cadeau.
C’est un sentiment extrêmement particulier de pouvoir découvrir une œuvre avant tout le monde, encore plus quand vous participez indirectement à la faire connaître. Ici, cette lecture prépare un épisode de mon podcast de Tu Peux Être Qui Tu Veux. J’ai si hâte !
C’est un sentiment que je connais bien. J’ai été journaliste musicale pendant trois ans (2009-2011) et blogueuse pendant une bonne dizaine d’années (2005-2016 par là). C’est le seul travail où je me sentais pleinement alignée. La blogueuse que j’étais Ally Pitypang (mon pseudo de l’époque) et Amandine se réunissaient tellement dans la même personne, que j’avais décidé de signer les photos que je faisais en interview ou pendant les concerts par mon pseudo. Je parlais souvent des artistes ou des albums que je recevais dans mon blog etc. C’était un cercle vertueux.
Je me rendais compte de la chance immense que j’avais de vivre cette expérience. J’ai fait un IUT Informatique à Lyon et les probabilités pour que quelqu’un avec mon parcours de développeuse web devienne Chef de Rubrique Jeunes Talents étaient plutôt minimes. Certains de la rédaction me l’ont bien fait sentir d’ailleurs pour finalement s’apercevoir trois ans après que j’étais plutôt pertinente dans mes choix musicaux 😅
Chaque jour, je recevais donc énormément de CDs que j’écoutais plus ou moins rapidement pour savoir dans quelle pile j’allais les ranger : on en parle, ou pas, news ou gros focus interview ou simple morceau. J’écumais aussi les concerts. J’avais développé des relations avec les attachés de presse incroyables. Certains sont encore des amis ou en tout cas des personnes à qui j’ai plaisir de faire un coucou de temps à autre. C’était une époque dorée.
Préparer une interview était un grand bonheur. Il fallait trouver l’équilibre entre donner les informations nécessaires pour tout le monde et dénicher les questions exclusives. Car pour moi, grande fan dans l’âme, impossible d’offrir aux lecteurs ou futurs fans une interview lisse dans laquelle on n’apprend pas quelque chose de nouveau. Une fois, je n’ai pas pu préparer mon interview, je ne sais pas comment l’artiste l’a ressenti ce jour-là mais j’en ai un particulièrement mauvais souvenir. Alors, à chaque fois, je prenais plaisir à l’écoute de l’album, à lire ou écouter tout ce que je pouvais sur l’artiste avant de le rencontrer.
Voilà, dans la simple réception de ce cadeau mardi, il s’est joué tout ça.
J’ai toujours eu plaisir à rencontrer les personnes dont j’aime le travail. Un jour, j’avais reçu l’annonce du single de Mélanie Laurent : « En t’attendant ». Coup de foudre. Le texte, la musique, le cri surprenant et les images sublimissime du clip l’avait propulsé en ma future chanteuse préférée en 3 minutes 56. L’album n’a pas démenti. Je devais la rencontrer pour une interview, mais cette année-là. elle a été assaillie par les critiques. J’ai trouvé ça profondément triste et injuste, avons-le. Raison du crime : elle fait trop de choses en même temps, elle n’est pas chanteuse, et même si elle a écrit tous ses textes, composé deux petites musiques, cela n’a pas suffit à arrêter le procès. Mélanie a bien prouvé ensuite qu’elle est une vraie artiste complète : réalisation de plusieurs films dont certains aux États-Unis, mise en scène d’un spectacle, écriture de plusieurs livres.... N’en déplaise aux rageux. Finalement, peut-être que ça me parle, parce que je l’ai vécu moi-même.
Toujours est-il que j’ai réussi à la rencontrer (plusieurs fois même - merci Marie-Anne) et 2 ans plus tard je me retrouvais à l’avant-première de son film Respire, bravant « ma timidité » pour poser une question sur sa réalisation en public.
Je suis convaincue qu’on peut réaliser ses rêves et rencontrer qui l’on veut. Mon rédac chef de l’époque me taquinait en me disant que j’avais des rêves trop atteignables. J’ai jamais compris ce que cela voulait dire 😂 Sans doute parce que j’avais plus d’enthousiasme à l’idée de rencontrer Julien Doré, Alizée ou Yoan Lemoine (alias Woodkid) que Madonna.
Ce que je sais c’est que c’est une histoire de patience, de moments, d’observation de comment cela marche dans le milieu, de compréhension de l’autre et parfois de lâcher prise !
En bref, je rencontre un super chouette nouvel invité de podcast très bientôt 💛
Je préfère la dernière photo de 2021, mais je me suis dit que j’allais vous partager une photo dossier. Avec mon fameux sourire crispé “légendaire”.
Super de te lire, bravo ! Que de belles anecdotes / histoires. :)